À la fin des années 1990, pour une plus grande efficacité et une bonne efficience des secteurs productifs et sociaux comme l’énergie, les télécommunications, les routes, l’adduction d’eau potable etc., les partenaires techniques et financiers, conduits par la Banque mondiale, ont invité les gouvernements des pays en développement à confier au secteur privé l’activité opérationnelle de mise en place des infrastructures. Les ministères techniques établissent alors la politique sectorielle et sa stratégie de mise en oeuvre. Le secteur privé finance, réalise les travaux puis exploite les infrastructures – c’est-à-dire vend les services et maintient les ouvrages. C’est ce qu’on appelle un partenariat public-privé ou PPP. Cette forme de partenariat évite à l’État de s’endetter pour réaliser des ouvrages publics nécessaires pour une croissance inclusive et partagée. Autrement dit, le PPP est un mode de financement.
Les besoins financiers pour soutenir les investissements en infrastructures en Afrique subsaharienne sont de l’ordre de 93 milliards de dollars par an pour les dix prochaines années. Actuellement, moins de la moitié de ce montant est disponible auprès du secteur public. La participation du secteur privé constitue un apport alternatif pour financer les infrastructures. C’est pourquoi le recours aux PPP constitue un levier important de développement des infrastructures.
Cette fiche se concentre sur le rôle des PPP pour promouvoir l’accès à l’électricité. Elle complète les fiches PRISME publiées en 2006, Les agences d’électrification rurale en Afrique, et en 2008, Les partenariats public-privé dans le secteur de l’électricité.